Faiseurs d’images
La photographe Géraldine Aresteanu, le peintre et graphiste Paul Cox et le vidéaste Pierre Martin Oriol accompagnent le théâtre par leur geste artistique, apportant leur talent et leur savoir-faire.
Les auteur.ice.s invité.es
Essentiel.le.s dans la vie d’un théâtre, les auteur.rices sont au cœur du projet de Christophe Rauck. Depuis qu’il a pris la direction des Amandiers en 2021, le théâtre leur offre un soutien financier sous la forme de bourse ou de commande d’écriture, afin qu’ils puissent réaliser des projets personnels. Cette bourse a notamment contribué à l’écriture du texte Des femmes qui nagent de Pauline Peyrade (Editions Les Solitaires Intempestifs), à la publication du texte Les Juifs de Tchirikov par André Markowicz (Editions Mesures) en 22/23, ainsi qu’aux laboratoires d’écriture de Sonia Chiambretto qui ont abouti à la création du spectacle Oasis Love en 2023. Elle a aussi permis à Christophe Pellet de réaliser son long métrage Et dans le flux tu le perdras et à Guy régis Junior d’organiser Poésie Pays, une soirée de poésie et de musique à Nanterre-Amandiers.
Fin 2023, Christophe Rauck a passé une commande d’écriture auprès de 5 auteur.rices – Penda Diouf, Claudine Galéa, Christophe Pellet, Constance de Saint Rémy et Noham Selcer – sur la thématique des « Cahiers de doléances ». La phase d’écriture durera jusqu’à l’été 2024. Dans un deuxième temps, les textes commandés seront rendus publics sous une forme à définir (lecture, enregistrement, publication).
Les saisons partagées
A la réouverture du Grand Théâtre, les « saisons partagées » avec les artistes associé·es seront la colonne vertébrale du projet de Christophe Rauck et la nouvelle identité du Théâtre Nanterre-Amandiers. Quatre artistes majeurs de la scène théâtrale contemporaine se verront confier les clés du théâtre le temps d’une saison (à partir de la saison 25-26) : Julien Gosselin, Joël Pommerat, Tiphaine Raffier et Anne-Cécile Vandalem. Ils seront associé·e·s à la mise en place du projet artistique et présenteront des spectacles ou des cartes blanches.
© Géraldine Aresteanu
Née en 1976 en Roumanie d’une mère française et d’un père roumain, Géraldine Aresteanu décide à 13 ans qu’elle sera photographe et décroche ses premiers reportages peu après son arrivée en France à 19 ans. Elle crée l’agence Salez Poivrez en 2003 avec une graphiste auteure pour mettre en lumière des sujets et toujours des personnes qui leur tiennent à cœur : artistes, créateurs, héros du quotidien. Depuis 2014, Géraldine déploie seule ses ailes, portée par sa curiosité des autres et son engagement humain. Elle alterne entre des portraits du monde du travail – entreprises, institutions culturelles et monde associatif et des projets documentaires personnels visant à interpeller sur ses sujets d’engagement.
Géraldine Aresteanu est photographe invitée au Théâtre Nanterre-Amandiers. Elle initie pour le théâtre sa série de reportages intitulés 24H, un partage du quotidien d’artistes, techniciens, collaborateurs du théâtre… durant 24h. Géraldine photographie leur vie comme « un témoignage de leurs beautés : celle de ce quotidien, celle de leur vie telle qu’elle est. »
Durant les saisons 22/23 et 23/24, le théâtre propose une tournée itinérante d’une exposition tirée de son livre « Etranger » qui rassemble des portraits de travailleur.se.s étranger.e.s contribuant à la vie et à la réussite de nos entreprises. Chaque vernissage est l’occasion de lectures et d’une rencontre privilégiée entre Géraldine, les enseignants et les élèves. En 2023/24, Géraldine Aresteanu mène un projet intitulé « Génération s » avec des élèves du Lycée Joliot-Curie de Nanterre spécialisés en métiers de la sécurité. Il sera exposé au Théâtre Nanterre-Amandiers à partir du 23 mai 2024.
© Paul Cox
Né en 1959, Paul Cox est un peintre, graphiste et illustrateur qui compte parmi les créateurs majeurs de son époque. Il édite des jeux, des livres pour enfants et se passionne pour toutes les techniques d’impression, notamment la lithographie et la sérigraphie. Il est aussi l’auteur de nombreuses installations interactives comme le mémorable Jeu de Construction (Centre Pompidou, 2005), la gigantesque installation de toboggans intitulée Méthode (Lux Scène nationale de Valence, 2007) ou l’installation Plans (Frac Bourgogne, 2013). Il a entrepris la publication de l’ensemble de son travail sous forme de livres dont le second tome, Coxcodex 2, est en cours de réalisation. Paul Cox travaille également pour la scène depuis 1997 avec, entre autres, des chorégraphes comme Benjamin Millepied ou la metteuse en scène Bérengère Vantusso. Il a réalisé l’identité graphique du Théâtre du Nord entre 2014 et 2020. Paul Cox est artiste invité au Théâtre Nanterre-Amandiers depuis 2021, il y compose un langage visuel inédit. En 2022, Paul Cox a réalisé les illustrations des règles de courtoisie affichées dans le métro de Tokyo durant un an. Pour l’Orchestre national de Cannes, il illustre en 2023 la partition de Prokofiev Pierre et le Loup. En 2023, il a réalisé le décor de la 4ème cloche de l’Abbaye de Fontrevaud. En 2024, il présente deux installations dans le cadre de la 11ème Biennale d’art actuel du Québec.
Après des études de littérature contemporaine et de journalisme, Pierre Martin Oriol devient créateur vidéo pour le spectacle vivant. Son travail se concentre sur la relation entre texte et image, le design graphique et l’utilisation de la vidéo live.
Avec Si vous pouviez lécher mon cœur et le metteur en scène Julien Gosselin, il crée la vidéo des Particules élémentaires, de 2666 et de la trilogie Don DeLillo. Il travaille également avec Tiphaine Raffier (La Chanson, Dans le Nom, France-fantôme, La réponse des Hommes et Némésis) et Christophe Rauck (La Faculté des rêves et Dissection d’une chute de neige, en 2020 et 2021).
Avec Ted Huffman, il conçoit la vidéo de concerts et d’opéras au Royal Opera House de Londres (4.48 Psychosis), au Nationale Opera & Ballet d’Amsterdam (Trouble in Tahiti), à la Monnaie de Bruxelles (The Time of our singing) et à Opera Philadelphia (Denis & Katya).
Pour le festival de Bergen, en Norvège, Pierre Martin Oriol réalise My favorite piece is the Goldberg Variations avec Andreas Boregaard et Philip Venables. En 2022, il collabore avec Peter Sellars pour Roman de Fauvel, au Théâtre du Châtelet.
Le 1er janvier 2015, il entame le projet “PDJ”, qui consiste à prendre une photo chaque jour, tous les jours. Il a également réalisé de nombreux films et vidéos, de Relativité Générale à Nanterre en passant par Plus noire sera la nuit filmé au beau milieu du chantier du futur théâtre, avec la Belle Troupe des Amandiers. Il prépare actuellement un moyen métrage intitulé Détruire.
© Pierre Martin Oriol
Sonia Chiambretto, poète et écrivaine, est une des voix nouvelles qui marque la littérature contemporaine par l’originalité formelle de son écriture et la force et l’engagement de son propos. Son écriture questionne et distord la notion de document. Elle dit écrire des « langues françaises étrangères ». Ses textes publiés aux éditions de L’Arche, chez Actes Sud-Papiers, et aux éditions Nous, sont régulièrement mis en scène en France et à l’étranger, notamment par Hubert Colas qui a monté la totalité de sa trilogie CHTO et Rachid Ouramdane qui a créé deux de ses textes dont Polices !
En 2020, Sonia publie Gratte-ciel (L’Arche éditeur), puis Tu me loves ?, avec des photographies de Marion Poussier (Editions filigranes) en 2021. Et en 2023 paraît Peines mineures (L’Arche éditeur) dans lequel elle met en lumière le récit de « délinquantes » , ces femmes mineures enfermées sous contrôle de l’État en 2023 ou de l’Église en 1957.
Engagée dans le champ de la performance, Sonia Chiambretto publie également dans de nombreuses revues de poésie (Sabir, TXT, If, Véhicule …), anime divers workshops dans les écoles d’art. Elle fonde avec Yoann Thommerel le Groupe d’Information sur les Ghettos ( g.i.g ) et cosigne avec lui, en 2021, la mise en scène de Paradis. En décembre 2022, ils créent ensemble Mineur non accompagné, une performance à la Comédie de Caen, à partir de son texte Fotbool et du texte de Yohan Thommerel, Les Assiettes volantes
Elle est autrice invitée au Théâtre Nanterre-Amandiers depuis 2021. A Nanterre, elle poursuit son travail d’artiste en s’immergeant dans une ville, en partant à la rencontre des habitants auxquels elle propose des laboratoires d’écriture.
En novembre 2022, dans le cadre d’une carte blanche, elle invite Les Chichas de la pensée aux Amandiers.
Sa dernière création Oasis Love est née d’un long travail de documentation, d’enquête et d’écriture sur l’ambiguïté de notre rapport à l’autorité. Elle est présentée hors les murs à Théâtre Ouvert, en coproduction avec le Théâtre Nanterre-Amandiers, en septembre 2023.
En décembre 2023, Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel réalisent un projet au sein de la Maison d’Arrêt des Hauts de Seine de Nanterre pour le Théâtre Nanterre-Amandiers. Il se poursuivra durant toute la saison 24/25.
D’avril à juin 2024, elle mène un projet avec des classes de collégiens à la Contemporaine de Nîmes avec la plasticienne Delphine Dénéréaz.
Les pièces de Penda Diouf, La grande Ourse (prix du jury du festival text’avril au théâtre de la Tête Noire en 2018, prix Collidram 2021, finaliste du prix Sony Labou Tansi en 2022) et Pistes… (prix des comités de lecture de La Chartreuse, meilleure fiction radiophonique d’Allemagne en 2022 et diffusée sur France Culture) sont publiées aux éditions Quartett. Deux productions sont prévues au Canada et en France. Elle a également écrit Gorgée d’eau pour le dispositif Lycéens citoyens porté par le TNS, la Colline, le Grand T et la Comédie de Reims. Le texte est mis en scène par Maëlle Dequiedt. Deux de ses textes jeune public, Le blues des mots et L’arbre sont édités en 2022 dans des recueils aux éditions Théâtrales jeunesse. Ses pièces sont traduites en allemand, anglais, arménien, tchèque et finnois.
Elle a bénéficié de résidences d’écriture, à l’Institut français de Tunis, au Royal Court à Londres, à la Villa Albertine à New York au Théâtre National de Strasbourg ou à la Maison es écritures à La Rochelle. Elle a réalisé un documentaire, Voies sensibles : l’art de marcher en Seine-Saint-Denis pour France Culture.
Penda Diouf collabore depuis deux ans au programme « Opéra de ci de là » du festival d’arts lyriques d’Aix en Provence. Elle a écrit des chansons de l’album Bengue de Fidel Fourneyron, Victoire du jazz 2019. Elle est aussi co-fondatrice, avec Anthony Thibault, du label Jeunes textes en liberté, qui tend à accompagner les auteur·rice·s de théâtre contemporain et promeut une meilleure diversité de narration et de représentation sur les scènes de théâtre. Penda Diouf est lauréate du dispositif Mondes nouveaux pour lequel elle crée La nuit des reines à la Basilique de Saint-Denis en 2023.
Claudine Galea a grandi à Marseille, elle écrit de nombreux ouvrages de genres variés, même si, selon ses propres termes, elle « n’écrit pas des romans ou des pièces de théâtre, n’écrit pas pour les enfants ou pour les adultes, elle écrit des livres ».
Ses textes sont régulièrement joués en France et à l’étranger, et ses livres traduits.
Elle a été deux fois lauréate du Grand Prix de littérature dramatique : En 2011 pour Au Bord, créé par Jean-Michel Rabeux avec Claude Degliame en 2013 à la MC 93, puis par Stanislas Nordey avec Cécile Brune en 2019 au théâtre de la Colline et au Théâtre national de Strasbourg où elle a été associée entre 2015 et 2023
En 2019 pour Noircisse, texte jeunesse qui sera créé en 2025 par Sophie Lahayville au Téâtre des Halles avec Le Totem à Avignon et au théâtre Dunois à Paris.
Également lauréate du Prix Collidram pour Au Bois en 2015, du Prix radio SACD en 2009, du Prix des Radiophonies 2008 pour Sept vies de Patti Smith dans une réalisaiton de Margerite Gateau, devenu un roman Le corps plein d’un rêve aux éditions du Rouergue, Prix des Lycéens Ile de France 2011. Benoît Bradel en a fait une création scénique au théâtre avec Marie-Sophie Ferdane, et les guitaristes Seb Martel et Thomas Fernier.
Récemment, deux de ses textes sont créés par la Troupe de Français : Je reviens de loin, mis en scène par Sandrine Nicolas au Studio en septembre 2023, et Trois fois Ulysse, une commande écrite pour la Troupe et le chœur Unikanti, mise en scène Laëtitia Gudéon, au Vieux-Colombier en avril 2024.
En 2021 Mathieu Amalric a réalisé un film Serre moi fort adapté de Je reviens de loin.
Un sentiment de vie a été créé par Jean-Michel Rabeux avec Claude Degliame et Nicolas Martel au Théâtre Bastille en 2022, puis par Emilie Charriot avec Valérie Dréville au Théâtre national de Strasbourg, à Vidy-Lausanne, et aux Bouffes du Nord en janvier 2024.
En 2025de nouvelles créations verront le jour : Noircisse par Sophie Lahayville, Fake par Emilie Lafarge, Ces filles qu’on attend au Théâtre Gérard-Philippe à Saint-Denis.
Ses textes pour la scène sont publiés aux éditions Espaces 34.
En cours : Tango (restes) (poème-récit) d’après Le dernier Tango à Paris. Un texte pour ados et adultes à partir du Genévrier de Grimm pour la compagnie Collectif7, Munitions d’amour pour Stanislas Nordey.
De jeunes metteuses en scènes et actrices montent ses textes. Récemment C’est extra, c’est extra (d’après le roman Jusqu’aux Os) par Wanda Bernasconi, Au Bord par Marine Gesbert, Au Bois mise en scène Mathilde Modde, Après grand c’est comment ? (version bilingue LSF sous le titre ”Le Syndrome de Pan”), mise en scène Cécile Morelle (entre autres).
Un deuxième cycle radiophonique lui a été consacré par France-Culture en mars 2023 avec six textes réalisés par Laurence Courtois. L’un d’eux sera publié dans la collection Écrits pour la parole aux éditions de L’Arche en 2025 sous le titre Hurlevent,carcasse.
Elle a publié cinq romans au Rouergue, au Seuil, et le dernier en date aux éditions Verticales, Les choses comme elles sont.
Des albums et romans pour la jeunesse au Rouergue et chez Thierry Magnier. Morphoses, avec des peintures de Goele Dewanckel au Rouergue (hors collection), La règle du changement un récit-essai de voyage aux éditions de L’Amourier.
Elle est représentée par l’agence de L’Arche.
© Olivier Martinaud
Né en 1963 et formé à la Fémis, d’où il sort diplômé en 1991, Christophe Pellet est dramaturge et réalisateur. Il a publié une quinzaine de pièces chez L’Arche éditeur depuis 2000. Il a également adapté trois de ses textes pour le cinéma : Le Garçon avec les cheveux dans les yeux (2008), Soixante-trois regards (2011) et Seul le feu (2013). Ses pièces ont notamment été mises en scène par Stanislas Nordey, Matthieu Roy, Madeleine Louarn ou encore Jacques Lassalle. Ses films sont projetés à la Cinémathèque Française en novembre 2016 dans le cadre de la programmation « Aujourd’hui, le cinéma ». Son premier long-métrage, Aujourd’hui rien, d’après Jean-Luc Lagarce et Cesare Pavese, est sorti en salle en 2019. En 2017, l’Académie française lui décerne le Prix du jeune théâtre Béatrix Dussane-André Roussin pour Aphrodisia et l’ensemble de son œuvre. Il a également reçu en 2009 le Grand Prix de Littérature dramatique pour sa pièce La Conférence et la bourse Villa Médicis Hors les murs Berlin en 2006. En 2023, il réalise Et dans le flux, tu le perdras, avec la participation du Théâtre Nanterre-Amandiers et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
Christophe Pellet est intervenant dans les sections auteurs de l’Ensatt à Lyon et de L’école du Nord à Lille. Il est chargé de cours à Paris 8 Saint-Denis (Licence Cinéma) et donne un atelier d’écriture à la Sorbonne (Initiative Théâtre Sorbonne université).
Constance de Saint Remy est autrice, dramaturge et metteuse en scène. Après sa formation universitaire à la Sorbonne-Nouvelle, elle intègre la promotion VI de l’École du Nord, sous la direction de Christophe Rauck, dont elle sort diplômée en 2021. Sa pièce Made in Marilyn est mise en maquette au Théâtre du Nord, par Mikaël Serre. Puis elle sera mise en lecture par Elsa Granat, à Théâtre Ouvert, en novembre 2023. Ce texte a aussi été parmi les lauréats du dispositif Prémisses en 2021. Sa pièce pour le jeune public, D’où vient le nom des roses, est publiée en avril 2022 à l’École des Loisirs. Elle a travaillé avec Timothée Lerolle, sur une adaptation de Lolita, Camille Faucherre pour Nos lieux communs et Guillaume Vincent pour Vertige (2001-2021). Actuellement, elle travaille avec Janice Szczypawka pour Les Gosses et Arthur Nauzyciel pour Les Paravents.
Sa dernière pièce, Lettre à une deuxième mère, interrogeant l’héritage de Simone de Beauvoir, a été créée en mars 2023 au Théâtre de l’Athénée.
En avril 2023, elle intègre la nouvelle édition du programme européen FabulaMundi – New Voices, avec Théâtre Ouvert.
Noham Selcer est né à Paris en 1990. Après deux années en classes préparatoires, il intègre l’ESSEC, une grande école de commerce. Au cours de son master, il suit des cours de lettres et de philosophie à La Sorbonne. A 18 ans, parallèlement à ses études, il devient professeur de mathématiques en lycée puis en classes préparatoires. En 2013, il devient consultant au Boston Consulting Group où il effectue plusieurs missions pour diverses instances publiques et privées.
En 2014, il démissionne et décide de se consacrer au théâtre. Il rejoint les cours Florent puis intègre le Conservatoire du Xème arrondissement. Il écrit sa première pièce, Ils sont nés là, jouée au Théâtre du Rond-Point en 2015 lors du concours Conservatoires en Scène, sur une mise en scène de Pierre Notte. Il poursuit sa formation au conservatoire du XXème et écrit Thanatopraxie, jouée au Théâtre du Rond-Point en 2017, une nouvelle fois en collaboration avec Pierre Notte.
En 2018, il écrit sa troisième pièce, Chacun son dimanche soir et intègre la promotion VI (section auteur) de l’Ecole du Nord, dirigée par Christophe Rauck. Il sillonne quatre ans durant le nord de la France et écrit Nord Infini, une pièce qui rend compte de cette exploration à la fois intime et scientifique. Elle paraît en avril 2024 aux Solitaires Intempestifs, suivie de La Cavale, un monologue autour de la peur. La Cavale sera créée du 13 au 23 novembre 2024 au Théâtre de l’Athénée, par Ambre Febvre dans une mise en scène de Jonathan Mallard.
En mars 2024, Noham publie son premier roman Les Chaînes de Markov chez Gallimard (Collection Blanche). En avril, sa pièce Nord Infini suivie de La Cavale est publiée chez les Solitaires Intempestifs. Jusqu’au 30 mai 2024, il est en résidence à la Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle, à Villeneuve lez Avignon.
© Françoise Morvan
Né en 1960, il a publié une centaine de volumes de traductions, d’ouvrages de prose, de poésie et de théâtre. Il a participé à plus d’une centaine de mises en scène de ses traductions, en France, au Québec, en Belgique ou en Suisse. Il a traduit l’intégralité des œuvres de fiction de Fiodor Dostoïevski pour le théâtre complet de Nikolaï Gogol, Du malheur d’avoir de l’esprit d’Alexandre Griboïédov, les pièces d’Alexandre Pouchkine et son roman en vers Eugène Onéguine, le Bal masqué de Mikhaïl Lermontov, Cœur ardent, La Forêt, L’orage d’Alexandre Ostrovski, ainsi qu’une trentaine d’autres pièces jusqu’alors inédites. Il a traduit, en collaboration avec Françoise Morvan, le théâtre complet d’Anton Tchekhov. Après voir également traduit avec elle Le Songe d’une nuit d’été, il a entrepris une retraduction du théâtre de Shakespeare (une quinzaine de titres parus à ce jour). Paru en 2011, Le Soleil d’Alexandre présente les poèmes et la vie des poètes de la génération de Pouchkine. Il a publié quatre livres de poèmes : Figures, Les gens de cendre, L’emportement et Herem. Depuis 2013, il utilise sa page Facebook comme un espace de création littéraire. Ses trois derniers livres sont parus aux éditions Inculte : Partages I (chroniques Facebook 2013-2014) et II (chroniques 2014-2015), Ombres de Chine et L’Appartement. En mars 2019, il a lancé les éditions Mesures, qui proposent des livres simples et précieux. En 2022, en pleine actualité de la guerre menée contre l’Ukraine par Vladimir Poutine, il publie Et si l’Ukraine libérait la Russie ? aux éditions du Seuil.
En 2023, il fait paraître Les Juifs de Evguéni Tchirikov, préface et traduction d’André Markowicz aux Editions Mesures.
© Magali Chiappone-Lucchesi
Pauline Peyrade est autrice, metteuse en scène et depuis 2019 co-responsable du département Écrivains-Dramaturges de l’ENSATT avec Samuel Gallet. Parmi ses textes, 0615 (2014) a été mis en ondes sur France Culture par Christophe Hocké (finaliste du Prix Italia 2017) ; Ctrl-X (2016) mis en scène par Cyril Teste en 2016 et finaliste du Prix Bernard-Marie Koltès en 2017 ; Bois Impériaux (2016) créé par le Collectif Das Plateau en 2018. En 2015, elle présente un Sujet à Vif au Festival d’Avignon avec la circassienne Justine Berthillot et fonde avec elle la compagnie Morgane (anciennement #CiE). Elles créent le texte Poings en 2018. Elle est autrice associée au Théâtre des Ilets – CDN de Montluçon (2016-2019), au Théâtre POCHE /GVE à Genève (2016-2017) puis aux Scènes du Jura – scène nationale (2018-2019) et à la Scène nationale du Mans (à partir de 2019). Ses textes sont traduits en anglais, allemand, espagnol, portugais, catalan, italien, tchèque. Ils sont publiés aux Solitaires Intempestifs. À la carabine remporte le Grand Prix de Littérature dramatique d’Artcena en octobre 2021. Son texte Poings (finaliste du Grand Prix de Littérature Artcena et lauréat Prix Bernard-Marie Koltès 2018) a été mis en scène par le collectif Das Plateau et présenté dans le cadre de la saison 2021-22 du Théâtre Nanterre-Amandiers, en partenariat avec le T2G – Théâtre de Gennevilliers.
En décembre 2022, elle initie la première rencontre du club de lecture du Théâtre Nanterre-Amandiers, une invitation à la découverte de l’écriture théâtrale à travers un texte de son choix. Le Théâtre Nanterre-Amandiers a également soutenu l’écriture de son texte : Des femmes qui nagent (Ed. Les Solitaires intempestifs, 2022), créé en janvier 2023 à la Comédie de Colmar dans une mise en scène de Émilie Capliez puis présenté au TGP, centre dramatique national de Saint-Denis en mars 2023.
Pour son dernier roman, L’Âge de détruire, publié le 5 janvier 2023 aux éditions de Minuit, Pauline Peyrade remporte le Goncourt du premier roman 2023.
Pauline Peyrade est responsable du département écriture de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (Ensatt) dans laquelle elle a réalisé ses études.
© Patrick Fabre
Guy Régis Jr est écrivain, metteur en scène et réalisateur. Ses textes rassemblent de la poésie, de la prose et en grande partie du théâtre et sont traduits en plusieurs langues. Il est aussi traducteur en créole d’Albert Camus, Maurice Maeterlinck, Marcel Proust et Bernard-Marie Koltès. En 2001 il fonde la compagnie NOUS Théâtre et créé Service Violence Série en 2005, véritable acte politique et dramaturgique fondateur de son travail. Ses créations sont représentées dans de nombreux lieux en France (Le Tarmac, Festival des Francophonies de Limoges, Festival d’Avignon) et à l’international, notamment en Haïti, en Belgique, en Hongrie, aux États-Unis, au Brésil, en Italie, au Togo et au Congo. Guy Régis Jr travaille activement au développement des arts vivants en Haïti : directeur de la section théâtre de l’École nationale des Arts de Port-au-Prince (2012-2014), il est directeur du festival de théâtre Quatre Chemins de Port-au-Prince depuis 2013. Il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2017.
En 2022, le Théâtre Nanterre-Amandiers a présenté sa création Les Cinq fois où j’ai vu mon père, en partenariat et à Théâtre Ouvert. Sa dernière création, L’Amour telle une cathédrale ensevelie a été présentée au Théâtre de la Tempête en novembre 2022. Il a publié La Trilogie des dépeuplés : Étalé deux pieds devant (Le Père) ; L’amour telle une cathédrale ensevelie (Le Fils) ; Et si à la mort de notre mère (La Mère) en 2022 aux Solitaires Intempestifs. Et son dernier roman L’Homme qui n’arrête pas d’arrêter (Éditions Lattès) est paru en avril 2023.
© Simon Gosselin
Né en 1987, Julien Gosselin a suivi les cours de l’Epsad, Ecole supérieure d’art dramatique à Lille, dirigée par Stuart Seide. Avec six acteurs issus de sa promotion, il forme Si vous pouviez lécher mon cœur en 2009, et met en scène Gênes 01 de Fausto Paravidino en 2010, au Théâtre du Nord. L’année suivante, il signe la création française de Tristesse animal noir d’Anja Hilling. Au Festival d’Avignon, il crée Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq (2013), 2666, adapté du roman-fleuve de Roberto Bolaño (2016) et Joueurs, Mao II, Les Noms, d’après l’auteur américain Don DeLillo (2019). À l’invitation de l’Internationaal Theater d’Amsterdam, il poursuit son travail autour de Don DeLillo en adaptant L’Homme qui tombe puis Le Marteau et la Faucille. En mai 2021, Julien Gosselin crée avec le groupe 45 du Théâtre National de Strasbourg une adaptation du Dekalog de Kieslowski. A l’automne 2021, il présente Le Passé, adaptation de textes de l’auteur russe Léonid Andreev. En 2023, Julien Gosselin et Si vous pouviez lécher mon cœur s’installeront à Calais, sur le port. Une fabrique de théâtre qui marquera le début d’une nouvelle étape pour la compagnie. Avec sa compagnie et des comédien.ne.s de la Volksbühne, Julien Gosselin a créé le spectacle Extinction au Festival d’Avignon 2023. Il a été nommé à la direction de l’Odéon – Théâtre de l’Europe à partir du 15 juillet 2024.
© Elisabeth Carecchio
Joël Pommerat est né en 1963. Auteur-metteur en scène, il a fondé la Compagnie Louis Brouillard en 1990. Joël Pommerat a la particularité de ne mettre en scène que ses propres textes. Selon lui, il n’y a pas de hiérarchie: la mise en scène et le texte s’élaborent en même temps pendant les répétitions. C’est pour cela qu’il se qualifie d’«écrivain de spectacles». Joël Pommerat cherche à créer un théâtre visuel, à la fois intime et spectaculaire. Il travaille sur une grande présence des comédiens et le trouble des spectateurs. En 1995, il crée Pôles, premier texte artistiquement abouti à ses yeux. En 2006 au Festival d’Avignon, Joël Pommerat crée Je tremble (1) et (2). Il poursuit sa réécriture des contes avec Pinocchio en 2008 et Cendrillon en 2011. En 2010, il présente Cercles/Fictions puis Ma chambre froide l’année suivante. En 2015, il crée à Nanterre-Amandiers Ça ira (1) Fin de Louis, puis fin 2017, Marius à la Maison centrale d’Arles avec des détenus de longue peine, un travail en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen depuis 2014. En 2018, il reprend à Nanterre-Amandiers La Réunification des deux Corées, puis en 2020, il créé son dernier spectacle Contes et légendes. Sa création théâtrale Amours (2), dernier jalon d’un travail entamé à la Maison centrale d’Arles a été présentée sur le territoire de Nanterre en décembre 2022.
© Pierre Martin Oriol
Après une formation initiale à l’ENMAD de Noisiel, elle intègre l’École du Nord en 2006. En tant que comédienne, elle joue pour Bruno Buffoli, Laurent Hatat, Gilles Defacque, Frank Castorf et Julien Gosselin (Les Particules élémentaires et 2666, présentés au Festival d’Avignon). En 2012, suite à une proposition du Théâtre du Nord, Tiphaine Raffier écrit, met en scène et joue sa première pièce La Chanson. Le spectacle est créé lors du 1er Festival Prémices à Lille. En 2014, dans le cadre de la troisième édition du même festival, elle crée sa deuxième pièce Dans le nom. En 2017, le spectacle France-fantôme voit le jour. La même année, Tiphaine Raffier réalise un moyen-métrage issu de sa première pièce de théâtre, La Chanson. Ce projet, accompagné par la société de production Année Zéro, est soutenu par le Centre National du Cinéma. Il est présenté pour la première fois à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2018. Depuis, le film a été sélectionné dans plus de 30 festivals à travers le monde. Il a remporté, entre autres, le grand prix du court métrage à Brest, la meilleure musique et la mention spéciale du Jury à Clermont, ainsi que le premier prix des critiques au festival international du film de Barcelone. Tiphaine Raffier travaille actuellement à l’adaptation en long métrage de sa pièce Dans le nom. Les textes de ses pièces sont édités aux éditions La fontaine.
En janvier 2022 elle présente La réponse des Hommes au Théâtre Nanterre-Amandiers. Puis France-fantôme et La chanson [reboot], deux spectacles de son répertoire sont repris aux Amandiers lors de la saison 22/23, en partenariat avec la MC93 Maison de la culture de Seine-Saint-Denis.
Son dernier spectacle Némésis, d’après le roman de Philip Roth, a été créé en mars 2023 à l’Odéon – Théâtre de l’Europe.
© Laetitia Bica
Anne-Cécile Vandalem est née à Liège en 1979. Initialement formée au Conservatoire royal, elle devient actrice, autrice et metteuse en scène, et fonde en 2008 Das Fräulein [Kompanie]. De 2003 à 2007, elle écrit et met en scène Zaï Zaï Zaï Zaï et Hansel et Gretel (en collaboration avec Jean-Benoît Ugeux). Ses créations comme Habit(u)ation ou After the Walls (Utopia) mélangent les genres et les médiums. Depuis lors, poursuivant ses enquêtes esthétiques, physiques, visuelles et textuelles, elle a écrit et monté Que puis-je faire pour vous ? (2014-2015), le projet numérique Looking for Dystopia, et Still too sad to tell you (2015-2016). Son univers tragi-comique, proche du cinéma, raconte des drames intimes, des histoires oniriques, des fictions engagées. Après Tristesses et Arctique, deux grands succès du Festival d’Avignon en 2016 et 2018, elle y présente Kingdom en 2021, qui conclut un cycle sur les échecs de l’humanité.
Anne-Cécile travaille également à l’étranger, notamment à la Schaubühne de Berlin (De), où elle crée DIE ANDEREN (2019).
En 2024, Anne-Cécile entame un nouveau cycle de créations DES MONDES HANTÉS qui, partant de nos impasses et de nos aveuglements, tentera de rendre visibles certaines histoires-fantômes que nos récits dominants nous empêchent d’entendre.
Ajoutez le site sur votre écran d'accueil pour un accès plus rapide !
Appuyez sur
puis “Sur l'écran d'accueil”