« Braver ici, c’est d’abord « faire », dans une joie très matérielle – bâtir, ramasser, cultiver, cuisiner, repriser, fabriquer, jardiner, changer de rythme, assembler, tresser, tracer, dessiner, relever, creuser, prendre l’air, parler, citer… Bâtir plus vite et partout. Raconter des histoires, inventer des histoires, faire des histoires aussi : poser problème, rendre plus difficile les gestes saccageurs. ».
Marielle Macé, Nos cabanes, éditions Verdier 2019
Depuis des années et maintenant depuis des mois, des lieux de rencontres, de vies, et de possibles renouvelés s’inventent et s’essaient comme une infinité d’utopies concrètes et habitables. Des plateaux artistiques aux places politiques, des zones à défendre aux ronds-points occupés, un ensemble de cabanes et autres abris, précaires et solides à la fois, car tenant sur d’improbables solidarités, se construisent. Se construisent et sont sans cesse détruits, sans susciter pour autant le chagrin et la compassion de la et des Nations.
Mais en marge d’une tristesse que l’on devrait tous éprouver quand un symbole part en fumée, des petits foyers de joie, de rire, de partage d’idées et de circulation de paroles redistribuées, restent là, tiennent et rendent visible ce à quoi l’on tient. C’est en soutien de ces lueurs qui persistent et rendent un peu de lumière et d’éclat à la monotonie des modes de (sur)vie imposés, que nous proposons, au sein du cycle « Mondes possibles », cette rencontre au croisement des mondes artistiques, poétiques et politiques.
Plus qu’une série d’exposés séparés les uns des autres, cette rencontre se pense comme une longue conversation en 3 temps et s’ouvrant à l’assemblée auditrice où seront réunies personnes mobilisées dans la construction de cabanes ou trouvant dans cela, qu’elles en soient autrices ou spectatrices, les promesses des mondes possibles auxquels nous ne cesserons de tenir.
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