Vertige (2001-2021), c’est l’histoire de sept jeunes gens d’à peine vingt ans qui entrent dans une école de théâtre en septembre 2001. L’histoire d’une génération qui a vu les Tours jumelles s’effondrer et l’extrême-droite accéder au second tour de l’ élection présidentielle d’avril 2002. Leurs vies, le théâtre, la politique, leurs désirs, leurs doutes… les succès, les échecs… On suit leur destinée, on en perd certains, on les retrouve. 20 ans ont passé.
Tout commence par une rencontre. En avril 2021, Guillaume Vincent est invité à l’école du Nord pour un stage de cinq semaines avec les élèves comédiens. Dès les premiers échanges, il se revoit, au même âge, à l’école du TNS, vingt ans auparavant. Vertige se situe là, dans ce laps de temps entre le monde d’hier et d’aujourd’hui, un monde qui a changé, brutalement, violemment. Il y a vingt ans, l’extrême droite arrivait au second tour des présidentielles. Aujourd’hui, elle est aux portes du pouvoir. Fin de partie? Et puis il y a eu les attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan, “ce qui nous paraissait extraordinaire est devenu ordinaire” dit l’un d’eux. Changement d’ère. Entre 2001 et 2021, vingt ans ont passé. Il s’agit de raconter sept destinées à travers leurs désirs de théâtre , l’Histoire en toile de fond, comme un décor, une contrainte, un stimulant. Et il s’agit de résister, de continuer à jouer, de créer, à vivre, à aimer, pour vaincre la peur, pour vaincre la mort. De prendre les textes à bras le corps, de lire, jouer, encore et toujours Brecht, Tchekhov, Shakespeare, Sara Kane… de voir comment ça résonne hier, aujourd’hui, demain. Alors tous s’accrochent aux mots des poètes, à ceux des Vagues de Virginia Woolf: “ Écoutez, le monde nous rappelle à lui (…) Battez-vous! Battez-vous! (…) La mort est l’ennemi”.
[A ECOUTER]
Faire une école de théâtre en 2001 et en 2021 Tous en scène sur France culture
Entretien avec Guillaume Vincent Affaires culturelles sur France Culture
[LA PRESSE EN PARLE]
« Des comédiens d’aujourd’hui se glissent dans la peau de leurs aînés pour revisiter le théâtre et les années 1980. Une mise en abyme sincère et drôle. » TT – Télérama
« [Ils sont] Sept à s’exposer face au public et y exposer leurs envies, leurs folles espérances, leurs doutes, leurs amours et désamours, leur rapport au théâtre dont ils ambitionnent de faire leur avenir et leur rapport au monde qui vacille et bascule autour d’eux. » Liberté Hebdo
« Vertige de l’amour chantait Alain Bashung. Vertige du désir, vertige de la représentation, vertige du théâtre. Ce sont tous ces éblouissements que Guillaume Vincent, auteur et metteur en scène, a choisi de nous faire ressentir. » Webtheatre
« A travers des jeux de miroirs, on peut voir s’esquisser un tableau d’une époque où une pointe de nostalgie affleure parfois sans pour autant prendre le dessus sur le propos ». Théâtre(s)
« Vertige 2001-2021 est un élixir d’amour, une ode revigorante à l’éternelle jeunesse du théâtre. » Les Echos
« C’est du vrai, du grand, du très beau théâtre. Guillaume Vincent est le roi du Glam. » Toute la culture
« Une création épatante qui retrace sur deux décennies les vies entremêlées de jeunes étudiants en théâtre. » L’Humanité
« Le temps est un éternel recommencement, la relève est là et le théâtre n’est pas près de crever. » Le Monde
« Aux Bouffes du Nord, le metteur en scène [Guillaume Vincent] entrelace son propre passé avec le présent de jeunes comédiens de l’École du Nord, et ouvre, dans une douce et sublime mélancolie, les portes de la fabrique de l’acteur. » Sceneweb
Formé dans la section « Mise en scène » de l’école du Théâtre national de Strasbourg en 2001, Guillaume Vincent suit des stages auprès de Stéphane Braunschweig, Krystian Lupa, Daniel Jeanneteau et Olivier Py. Il co-adapte avec Marion Stoufflet et met en scène Les Vagues de Virginia Woolf en 2002. En 2004, il crée sa compagnie, « MidiMinuit ». En 2006, il met en scène Nous, les héros de Lagarce au TNS, repris notamment au CDN d’Orléans. Guillaume Vincent est artiste associé au Nouveau Théâtre de Besançon de 2009 à 2011. Il fait également partie du collectif artistique de la Comédie de Reims où il va monter Le Bouc et Prepardise Sorry Now de Fassbinder en 2010. Depuis 2012, il écrit aussi ses propres textes. En 2012, il écrit et met en scène La Nuit tombe… pour la 66ème édition du Festival d’Avignon, puis Rendez-vous gare de l’Est, créé à La Comédie de Reims et repris au Théâtre des Bouffes du Nord. Pour l’opéra, il a créé deux œuvres contemporaines au Théâtre des Bouffes du Nord : The Second Woman et Mimi, scènes de la vie de Bohème en 2014. Songes et Métamorphoses sera créé en 2016 à La Comédie de Reims, suivi d’une tournée et représenté à L’Odéon-Théâtre de l’Europe en 2017. Cette même année il met en scène l’Opéra de Camille Saint-Saëns Le Timbre d’argent à l’Opéra-Comique. Guillaume Vincent poursuit également une activité de formateur et de pédagogue un peu partout en France. En 2018 il crée Love me tender au Bouffes du Nord puis en 2019 Les mille et une nuits au Théâtre de Lorient et à l’Odéon-Théâtre de l’Europe.
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