Los Años (les Années) raconte une ville, Buenos Aires, et un groupe d’amis dans une parenthèse de 30 ans. Deux appartements identiques côte à côte. Une gémellité parfaite au grain de poussière près.
Dans l’un, deux couples d’amis, architectes, ont des projets plein la tête et un bébé en route. Nous sommes en 2020. Dans l’autre, un seul couple d’architectes recomposé a survécu au passage du temps et le bébé est désormais fille et belle fille de ce couple. Nous sommes en 2050. Tout se joue simultanément, à vue. Le passé et le présent - conjugué au futur antérieur - se croisent dans une vision kaléidoscopique du monde d’hier et de demain. Un dispositif scénique qui permet au spectateur de passer d’une époque l’autre sans se perdre, sans perdre une miette de cette histoire qui nous tient en haleine.
Buenos Aires, cette copie architecturale de villes européennes, résiste à tout tandis que les vies des uns et des autres se fissurent. Les utopies architecturales croisent les utopies politiques. Les échafaudages ne soutiennent plus la ville. Les pères n’ont rien transmis de leur histoire. A charge aux enfants d’écrire une nouvelle page, de tracer leur propre chemin de vie dans un monde où les démons du passé, colonial ou fasciste, ressurgissent à chaque coin de rue.
Transformations, mutations, illusions perdues, le théâtre de Pensotti est désespérément joyeux.
Les spectacles du dramaturge et cinéaste argentin Mariano Pensotti, montés sur des ressorts, interrogent notre rapport intime à l’Histoire, nos désirs et nos frustrations.
[LA PRESSE EN PARLE]
« Un spectacle plein de charme et d'humour » Le Monde
« La force des acteurs – formidable Barbara Masso, fil conducteur entre les époques – mais aussi la musique jouée en live, permet à l’illusion théâtrale de fonctionner à plein [...] tandis que la scénographie rend tangible ce rêve impossible d’un temps qu’on peut ressusciter et observer sans l’altération de la mémoire. » Libération
« Los años (Les années) interroge le temps qui passe, mais aussi ce que l'idée de futur peut signifier dans un contexte d'après-pandémie. » La Terrasse
« Au long de la jolie composition musicale de Diego Vainer, Mariano Pensotti déploie, au contraire, un univers empreint de douceur, d’humour, et même d’une certaine joie de vivre, capable, par sa simplicité même, propre aux histoires de famille, d’embarquer le plus grand nombre. » sceneweb
Mariano Pensotti a étudié le cinéma, les arts plastiques et le théâtre à Buenos Aires, sa ville natale, ainsi qu’en Espagne et en Italie. Auteur et metteur en scène expérimental de renommée internationale, il a mis en scène une quinzaine de spectacles, comme El pasado es un animal grotesco (2010), Sometimes I think I can see you (2010), Encyclopedia of unlived lives (2010), La Marea (2005). Il a également participé au projet Infinite Jest (2012) de David Foster Wallace à Berlin. Son travail se développe selon deux lignes distinctes : des spectacles scéniques dont il écrit les textes et qui s’appuient sur les comédiens et la production de spectacles hors les murs qui questionnent la frontière entre réalité et fiction en s’inscrivant dans l’espace public.
Ses dernières pièces sont traversées par la question du double qui est au centre de Cuando vuelva a casa voy a ser otro, spectacle crée au Festival d’Avignon 2015 puis présenté au Théâtre Nanterre-Amandiers la même année. Avec la scénographe Mariana Tirantte et le musicien Diego Vainer, il forme le collectif Grupo Marea.
Station Théâtre des Amandiers – Palais des sports
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