« Le Petit Chaperon Rouge rentra donc joyeusement chez elle et personne ne l’importuna plus jamais. » C’est ainsi que se termine l’histoire chez les Frères Grimm. Et ça change tout ! Pour Das Plateau, il s’agit de tordre le cou à la morale finale du conte de Perrault, qui – toute pédagogique qu’elle voulait être – a participé à véhiculer, durant des siècles et l’air de rien, ce que l’on nomme aujourd’hui la « culture du viol », celle de la culpabilité des jeunes filles plutôt que celle des grands méchants loups. Et de proposer, à travers cette version beaucoup plus subversive qu’on ne le pense, un spectacle d’aujourd’hui pour les enfants de maintenant, dans lequel cette petite fille qui se promène dans la forêt, n’est pas imprudente, suspecte ou naïve mais vaillante et courageuse, traversant les dangers et retournant le sort.
Das Plateau a imaginé une scénographie de filtres et de miroirs où le mystère de l’enfance et le merveilleux sont là, à portée de main. Un dispositif optique qui rivalise d’ingéniosité et de poésie, et se déploie en une succession de tableaux-paysages dans lesquels la forêt profonde, le bruissement des arbres, les rayons de soleil qui traversent les feuilles, le chemin caillouteux qui mène chez la grand-mère participent à un patchwork spatial, véritable espace magique, dans lequel les acteurs et les personnages tantôt apparaissent, tantôt disparaissent.
Tout ici concourt à libérer l’imaginaire des jeunes spectateurs, emportés par une composition sonore et musicale originale, immergés dans une histoire, véritable récit initiatique, à la fois poétique et libératrice. Un spectacle onirique et émancipateur qui affirme le droit au mystère, au plaisir, à la liberté et à la peur. Quand les filles savent, les loups n’ont qu’à bien se tenir…
[PROPOS DE] – À lire
Céleste Germe : « Nous avons voulu un Chaperon rouge résistant, une héroïne positive qui dépasse le danger, quel qu’il soit. Cette petite fille n’a pas peur, elle est libre et elle fait sa vie d’enfant avec courage et intelligence. » La Terrasse
[LA PRESSE EN PARLE] – À lire
« […] Un petit bijou de délicatesse et d’intelligence. […] Ce Petit Chaperon rouge est un véritable émerveillement tout public » Les Inrocks
« On est comme dans un vaste jeu d’enfants, qui auraient entre leurs mains tous les moyens du théâtre d’aujourd’hui pour créer leur monde imaginaire. […] On s’enfonce avec bonheur dans cette forêt, où le visible et l’invisible vont main dans la main, au rythme dansant et allègre d’une petite fille intrépide. » Le Monde
« L’incroyable collectif Das Plateau avance avec la croyance chevillée au corps que l’on peut montrer des images complexes aux enfants. Et joue à un jeu passionnant avec les limites du montrable, là où peut naître l’émoi esthétique. » L’Oeil d’Olivier
« Si la morale de l’histoire et la manière dont Antoine Oppenheim et Maëlys Ricordeau la racontent sont joyeuses, la façon de la camper est magnifique. […] Un spectacle éblouissant et jubilatoire. » La Terrasse
« Les personnages de la mère, du Petit Chaperon rouge et de la grand-mère sont pris en charge par Maëlys Ricordeau tandis que le loup est l’affaire d’Antoine Oppenheim. Tous les deux sont merveilleux, d’une justesse et d’une sobriété radieuse, avec une pointe d’espièglerie bienvenue. […] Tout, dans ce spectacle sombre et lumineux à la fois, est remarquable de délicatesse et d’intelligence. » Sceneweb
« On a peur, on tremble, et on se libère de sa peur. C’est si bon, un ressort vieux comme le monde et comme les contes initiatiques. » La Provence
Fondé en 2008 par Céleste Germe (architecte/metteuse en scène), Maëlys Ricordeau (comédienne), Jacob Stambach, (auteur/compositeur) et Jacques Albert (auteur/danseur), Das Plateau développe une écriture scénique qui mêle théâtre, littérature, musique et arts visuels.
Après avoir développé plusieurs projets qui prenaient pour point de départ les textes de Jacques Albert, Das Plateau travaille actuellement sur différentes écritures contemporaines et singulièrement celles de femmes, comme Marie Darrieussecq ou Pauline Peyrade. Das Plateau poursuit ainsi un travail autour du féminin et de ses représentations et cherche, en multipliant les formats et les types de spectacles proposés (formes in situ, spectacles tout public etc), à s’adresser à un public le plus large et le plus varié possible.
Les spectacles de Das Plateau cherchent à mettre à jour le dessous des choses, ce qui ne peut se dire, ce qui dans la complexité du monde ne peut ni se dissoudre, ni se résoudre. À la recherche d’un « nouveau tragique », la beauté qu’ils mettent en œuvre sur le plateau porte à la fois la marque de la violence du monde et la possibilité d’un espoir.
Avec la sensibilisation aux formes contemporaines et la formation au cœur de sa démarche, l’équipe de Das Plateau intervient régulièrement dans les écoles supérieures d’art dramatique en France et à l’étranger et mène un soutien actif à l’émergence de jeunes artistes.
Das Plateau est conventionné par la DRAC Île-de-France, soutenu par la Région Île-de-France au titre de l’aide à la permanence artistique et culturelle, et par le département de l’Essonne au titre de l’aide à la résidence territoriale. Das Plateau est membre du collectif de compagnies 360.
En 2022-23, Le Petit Chaperon rouge, créé pour la 76e édition du Festival d’Avignon, est en tournée dans toute la France. Poings de Pauline Peyrade poursuit également sa tournée tandis que trois versions de Pénélopes (Lyon, Brétigny, Vire) formes légères et in situ réalisées à partir de l’Odyssée d’Homère et d’entretiens d’habitantes de chaque territoire investi seront créées. Das Plateau prépare pour la saison 23-24, Ulysses, qui interrogera, comme le fait Pénélopes auprès des femmes, les hommes dans leur rapport aux injonctions, à la domination et à la liberté.
Céleste Germe est metteuse en scène et cofondatrice du collectif Das Plateau.
En 2008, après s’être formée en Arts du spectacle à l’université de Nanterre puis en architecture à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville où elle passe son diplôme, elle fonde Das Plateau aux côtés de Jacques Albert, de Maëlys Ricordeau et de Jacob Stambach.
Au sein du collectif, elle réalise la mise en scène de l’ensemble des créations, qu’elles soient théâtrales, cinématographiques ou radiophoniques. La formation et la transmission sont également au centre de ses activités. Elle réalise de nombreux ateliers de sensibilisation et intervient très régulièrement dans les écoles supérieures d’art dramatique (Ecole du TNB, du Théâtre du Nord, ENSATT à Lyon, La Manufacture et les Teintureries à Lausanne etc). En 2021-2022, Poings texte de Pauline Peyrade, la dernière création de la compagnie et quatre versions de Pénélopes (Tarbes, Ulis, Nanterre, Vitry) sont en tournée. Céleste Germe est invitée au POCHE/GVE à Genève (Suisse) pour réaliser la mise en scène de deux spectacles, Unité Modèle et Pacific Palisades de Guillaume Corbeil.
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