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Evgueni Schwartz, auteur, dramaturge russe, écrit Le Dragon en 1943, pièce aussitôt interdite par Staline dès sa première représentation en 1944. C’est un conte fantastique où la noirceur le dispute à l’ironie mordante, un drame d’où surgissent des créatures médiévales dans une ville sans nom, quelque part aux confins d’un pays imaginaire. On connaît peu ou mal Evgueni Schwartz, même si Antoine Vitez, Pierre Debauche ou Christophe Rauck avaient monté Le Dragon. La puissance de cette pièce réside dans la dialectique qu’elle déploie. Ce Dragon, incarnation du totalitarisme, la plupart des habitants s’en accommodent. La monstruosité n’est pas le fait d’un seul mais bien de toute une société. Aussi spectaculaire soit-elle, la monstruosité est répartie, diffusée dans un corps social, une société entière. Et quel danger représente une société entière qui « sort de l’humanité » ? Ce que sous-entend Evgueni Schwartz, c’est que le peuple peut avoir son destin entre ses mains. Pour Thomas Jolly, “cette figure du monstre, qui hante de nombreuses pièces de théâtre, me fascine car elle interroge profondément : quand sort-on de l’humanité ? Quand cesse-t-on d’être humain ?”
A découvrir
Immersion sonore dans l’univers du Dragon
par CLÉMENT MIRGUET- créateur son du spectacle
[LA PRESSE EN PARLE]
« Le Dragon, une pièce noire d’une force politique stupéfiante. » Télérama TTT
« Le metteur en scène tire de la pièce d’Evgueni Schwartz une satire jouissive de la servitude volontaire. » Le Monde
« Là est aussi la force de son travail, qui interroge le politique en artiste et établit, avec ce nouvel opus, la puissance corrosive du théâtre, même quand on croit pouvoir le faire taire en le fermant. » La Terrasse
« Un spectacle plein d’énergie, d’humour et d’images folles, terrifiant d’actualité. » Les Echos
« À cette pièce d’un genre proche de l’heroic fantasy, Thomas Jolly donne les allures d’une épopée sous stéroïdes, d’un grand spectacle » Sceneweb
Comédien et metteur en scène né à Rouen au début des années 80, Thomas Jolly entre en 2003 à l’École nationale supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Bretagne à Rennes alors dirigée par Stanislas Nordey. Il travaille sous la direction de Jean-François Sivadier, Claude Régy, Bruno Meyssat, Marie Vayssière, Anton Kouznetsov… Pendant cette formation les metteurs en scène Cédric Gourmelon et Stanislas Nordey l’engagent au sein de leurs spectacles Splendid’s de Jean Genet, – Peanuts de Fausto Paravidino. Il fonde ensuite sa compagnie en Normandie : La Piccola Familia.
Il met en scène Arlequin poli par l’amour de Marivaux en 2006, Toâ de Sacha Guitry en 2009 (Prix du public, Festival Impatience, Odéon-Théâtre de l’Europe) ou encore Piscine (pas d’eau) de Mark Ravenhill. De 2010 à 2014, il fait événement avec Henry VI de Shakespeare : une trilogie en quatre épisodes pour un spectacle-fleuve de dix-huit heures lors du Festival In d’Avignon 2014. ( Prix Beaumarchais – Le Figaro 2014, le Grand Prix de l’association professionnelle de la Critique et le Molière 2015 de la mise en scène). Soucieux du lien avec les différents publics, Thomas Jolly crée en miroir d’Henry VI une version (très) courte : H6m2 qui sillonne le territoire. La trilogie shakespearienne se conclut en 2015 avec Richard III qu’il met en scène et interprète. Il conçoit pour le Festival In d’Avignon 2016 Le Ciel, la Nuit et la Pierre glorieuse, un feuilleton théâtral en plein air retraçant l’histoire du festival en seize épisodes. Dans cette même édition du festival, il met également en scène Le Radeau de la Méduse de Georg Kaiser avec les élèves de l’École supérieure d’art dramatique de Strasbourg.
Sa création Thyeste de Sénèque ouvre la 72e édition du Festival d’Avignon en 2018 dans la Cour d’honneur du Palais des Papes. Depuis 2011, Thomas Jolly intervient en tant que pédagogue dans plusieurs conservatoires et Écoles nationales supérieures (TNB, TNS…). En 2022, il met en scène la tétralogie Henry VI +Richard III de Shakespeare, un événement hors normes de vingt-quatre heures présenté au Quai à Angers, théâtre qu’il dirige de janvier 2020 à novembre 2022. Il est, par ailleurs, le metteur en scène choisi pour la recréation de la comédie musicale Starmania de Michel Berger et Luc Plamondon à l’automne 2022 à la Seine Musicale. En septembre 2022, il est nommé directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
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