La Faculté des rêves

Qui êtes-vous, Valerie Solanas ? L’autrice de SCUM Manifesto, ce pamphlet anticapitaliste et manifeste féministe radical qui cogne sur le patriarcat ? Celle qui a tiré sur Andy Warhol ? Vous êtes morte seule, dans une chambre d’hôtel minable à San Francisco. Toute votre vie, vous avez posé les jalons d’un féminisme révolutionnaire, rêvé d’un monde où les femmes seraient libres, libérées. La Faculté des rêves raconte votre combat jusqu’à la folie : « Valerie Solanas vous fait rêver de crasse et de roses » écrit Sara Stridsberg…

C’est immédiatement après avoir monté Comme il vous plaira de Shakespeare que Christophe Rauck éprouve le désir d’un texte plus contemporain, où les femmes auraient de nouveau le premier rôle. Il découvre le roman de Sara Stridsberg, La Faculté des rêves, récit-fiction, voyage tridimensionnel dans l’intimité de Valerie Solanas. Sur fond d’une Amérique en ébullition et en pleine guerre du Vietnam, c’est le visage d’une Amérique puritaine, conservatrice et patriarcale qui apparaît. C’est dans cet univers-là, où les hommes même les plus progressistes considèrent la femme comme inférieure, que se débat Valerie Solanas, avec ses coups de gueule et ses éclats de révolte. De ses écrits, seul le SCUM Manifesto nous est parvenu, sa mère ayant décidé de brûler tous les feuillets qu’elle avait noircis. Dans un dispositif scénique en effet miroir où se bousculent visages en gros plans, paysages urbains et écriture, Cécile Garcia-Fogel, dans la peau de Solanas, fait des étincelles : corps gracile, flexible, voix venue d’outre-tombe. Le jour où Valerie Solanas a tiré sur Andy Warhol, elle ne l’a pas tué. C’est elle qui est morte et qui ressuscite, ici, au théâtre.

[ÉMISSIONS DE RADIO] – À écouter

Affaires culturelles sur France Culture
Grand entretien de Christophe Rauck : « Ce qui fait que le théâtre est toujours vivant, c’est qu’il ne donne pas de réponse. »

A quoi rêver ? sur France Culture
Un court entretien autour de la question : à quoi rêvez-vous ? Christophe Rauck y répond au micro d’Arnaud Laporte.

[LA PRESSE EN PARLE] – À lire

« Christophe Rauck adapte aujourd’hui [le roman de Sara Stridsberg], dans un spectacle porté par la comédienne Cécile Garcia Fogel, d’une intensité irradiante dans l’évocation de cette figure sacrificielle du féminisme. » Le Monde

« Malgré une violence omniprésente celle des faits, celle des mots distillés par la militante tout au long de sa vie […] La Faculté des rêves emporte le public dans une étreinte troublante. On est bouleversé par ce personnage insaisissable, incroyablement incarné par Cécile Garcia Fogel et entourée d’une distribution brillante […]. »
La Croix

« Une réussite complète, à la fois hypnotique et poignante, portée par des interprètes éblouissants. » La Terrasse

« La Faculté des rêves, le livre de Sara Stridsberg est inclassable, le spectacle de Christophe Rauck l’est tout autant tout comme le jeu de son insaisissable interprète Cécile Garcia Fogel. » Jean-Pierre Thibaudat, Club Mediapart

« Une plongée dans les eaux troubles d’une personnalité fascinante autant qu’exaltée. »L’Œil de l’Olivier

« L’auteur Lucas Samain a adapté avec brio le roman de la suédoise Sara Stridsberg. Cécile Garcia Fogel est remarquable. »Sceneweb

« Brillamment adapté d’un roman de la Suédoise Sara Stridsberg, le spectade que signe avec éclat Christophe Rauck ne dilue pas la colère de son personnage principal. » Télérama TTT

« Du grand et beau théâtre. » Toute la culture