Voir la vidéo
Inspiré d’une histoire du théâtre Nô, revisité par Mishima et Jean-Claude Carrière, Le Tambour de soie est une fable sur le désir et la cruauté, le temps qui passe, la transmission. Entre instants dansés et silences suspendus, les percussions de Makoto Yabuki rythment cette danse de la séduction incarnée par la danseuse et chorégraphe Kaori Ito et l’immense acteur Yoshi Oïda.
Elle esquisse inlassablement les mêmes gestes. Les bras s’étirent, la nuque s’incline, le corps se plie. Lui l’observe, l’enveloppe d’un regard amoureux, admiratif. Il est vieux, elle est jeune. Il est dans l’ombre, elle est dans la lumière. Il est un pauvre hère, elle est une princesse. Une danseuse qui va se jouer de ce vieil homme, lui faire croire qu’elle se donnera à lui s’il parvient à faire sonner ce tambour… Un tambour de soie. Dans cet entre-deux entre un ici et un au-delà, les deux personnages vont se retrouver, se rapprocher jusqu’à se toucher à travers d’imperceptibles mouvements des corps et des âmes. Les hiérarchies s’inversent, le temps efface ses stigmates. La transmission entre le vieil homme et la danseuse s’opère. Dans ce mano a mano épuré et sensuel qui le relie à Kaori Ito, leurs corps se rapprochent, imperceptiblement. Leur danse, sublimée par des jeux de lumières fantômes et les percussions obsédantes de Makoto Yabuki, est une ode à la joie, à la vie… malgré le temps qui passe.
[LA PRESSE EN PARLE]
« Un Tambour de soie magnifique, porté par les ailes du désir. (…) Lui, splendide compagnon des spectacles de Peter Brook, c’est l’acteur invisible, au sens où la grâce l’est. Elle, c’est une flamme, la danse dans tous ses états. Leur rencontre est magnifique : ils sont au-delà de l’âge et du temps. »
Le Monde
« La performance chorégraphique qui les unit à travers la pyramide des âges est une parade amoureuse aussi irrésistible qu’inoubliable »
Les Inrockuptibles
« Kaori Ito y dévoile une danse de la folie, où geste et musique se déploient en un seul souffle, insaisissable, et tutoient l’aura intense de Yoshi Oïda. Un subtil hommage à la culture japonaise. » La Terrasse
« Présences chaleureuses qui, avec les artistes japonais, donne à la Semaine d’art le goût d’ailleurs, d’ouverture au monde, aux autres qui fait la magie d’Avignon » Télérama
« Avec subtilité, Kaori Ito et Yoshi Oida dialoguent sur scène, faisant jaillir par leur présence, la simplicité du texte. » Mouvement
Née au Japon, Kaori Ito étudie le ballet classique avant de partir à New York pour intégrer la section danse de l’Université Purchase. Elle étudie à l’Alvin Ailey Dance Theater. Kaori Ito a été interprète pour Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj, Alain Platel, Sidi Larbi Cherkaoui et James Thierrée puis a été chorégraphe dans le cadre de collaborations, avec Aurélien Bory, Olivier Martin Salvan, ou pour sa propre compagnie. Elle réalise également des vidéos, des peintures et collabore régulièrement au théâtre et au cinéma (avec Édouard Baer, Denis Podalydès ou Alejandro Jodorowsky). Entre 2008 et 2010, elle crée son premier spectacle Noctiluque, puis Solos et Island of no memories. En 2013, Les Ballets C de la B produisent sa création Asobi. Entre 2015 et 2018, elle développe une trilogie autobiographique Je danse parce que je me méfie des mots (duo avec son père – 2015), Embrase-Moi (performance avec son compagnon – 2017) et Robot, l’amour éternel (en solo – 2018). Elle reçoit le prix Nouveau talent chorégraphie de la SACD et est nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Yoshi Oïda est acteur, metteur en scène et écrivain japonais. Il se fait d’abord connaître au Japon en 1953 : télévision, cinéma et théâtre contemporain. Il collabore avec Yukio Mishima. Invité en France par Jean-Louis Barrault en 1968, il travaille avec Peter Brook. En 1970, il entre au Centre international de recherche théâtrale (CIRT) fondé par Peter Brook. Il participe ensuite à ses plus célèbres spectacles au Théâtre des Bouffes du Nord : Les Iks d’après Colin Turnbull, La Conférence des oiseaux d’après Farid Al-Din Attar, Le Mahabharata (épopée hindoue), La Tempête d’après Shakespeare, L’homme qui d’après Oliver Sacks. Il joue aussi au cinéma pour Peter Greenaway (The Pillow Book) et écrit sur le théâtre trois ouvrages théoriques, traduits en plusieurs langues : L’Acteur flottant, L’Acteur invisible et L’Acteur rusé. À partir de 1975, parallèlement à son métier de comédien, Yoshi Oïda met aussi en scène du théâtre, des opéras et de la danse (Fin de partie de Samuel Beckett, Les Bonnes de Jean Genet, Nabucco de Verdi, Don Giovanni de Mozart, War Requiem de Benjamin Britten, La Frontière de Philippe Manoury, etc).
Ajoutez le site sur votre écran d'accueil pour un accès plus rapide !
Appuyez sur
puis “Sur l'écran d'accueil”