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Dans l’Ancien Testament, Samson, enfant d’Israël, vit sous la domination des Philistins. Consacré à Dieu en tant que nazir pour libérer son peuple, il lui est interdit de se couper les cheveux qui lui procurent sa force extraordinaire.
Le Samson du metteur en scène sud-africain Brett Bailey explose le mythe et toute interprétation judéo-chrétienne. Son spectacle traite selon lui « de problématiques de dépossession coloniale, de pillage colonial des ressources, de migration de masse ; de racisme, de xénophobie, de radicalisation et de terrorisme ». Brett Bailey est un metteur en scène qui ose s’aventurer dans des territoires complexes dans une adresse au spectateur qui ne repose pas sur la facilité mais sur l’intelligence. Car il parie sur l’intelligence du spectateur. Il en était ainsi lors de sa création Exhibit B, critique sans concession de la période coloniale qui prenait à rebrousse-poil notre imaginaire forgé dans la logique des zoos humains. Il en est de même avec Samson, récit sanglant plongé dans une période d’oppression et de cruauté où tous les coups sont permis.
Samson est un héros contemporain, pétri de rage et de révolte dans un monde où le capitalisme et le néo-colonialisme continuent de tuer, d’oppresser et d’humilier.
Conçu comme un oratorio, sur une musique hypnotique, magistralement interprété par Cebolenkosi Zuma, danseur-chorégraphe sud-africain, Samson nous alerte sur notre monde contemporain au bord de la faillite, au bord du précipice.
[LA PRESSE EN PARLE]
« Au regard de tous les questionnements liés à la décolonisation en Europe, Samson est une œuvre, rare et précieuse » L’Humanité
« Ce qui se donne sur le plateau, l’énergie dégagée par l’ensemble dans son apparent désordre même, est fascinant. On reste saisi d’émotion. » Chantiers de la culture
« Devant nous se dessine un paysage organique, envoûtant, dont la beauté ravit et inquiète. Il nous absorbe. Nous entrons dans le mythe de Samson et Samson entre en nous » Toute la Culture
Brett Bailey est un metteur en scène sud-africain, artiste visuel et directeur artistique de la compagnie Third World Bunfight. Il a travaillé dans toute l’Afrique du Sud, au Zimbabwe, en Ouganda, en Haïti et en Europe. Ses œuvres iconoclastes et acclamées prennent des formes artistiques variées : installations, performances, pièces de théâtre, opéras ou spectacles musicaux. Elles interrogent inlassablement la dynamique du monde postcolonial, telles Big Dada, Ipi Zombi, Orfeus, Sanctuary ou Exhibit B présentée au Festival d’Avignon en 2013. Ses œuvres sont jouées à travers l’Europe, l’Australie, l’Afrique et l’Amérique Latine et ont reçu plusieurs récompenses, y compris une médaille d’or pour design lors de la Quadriennale de Prague (2007). En 2019, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres par le gouvernement français. Il a été à la tête du jury de la Quadriennale de Prague en 2011. En 2014, il a écrit le message pour International Theatre Institute’s World Theatre Day pour l’UNESCO. En 2017, il est pour la seconde fois consécutive juré de la compétition Internationale Theatre Institute’s ‘Music Theatre Now’.
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