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En montant Henri VI avec la dernière promotion de l’Ecole du Nord qu’il a dirigée, Christophe Rauck se lance, avec Cécile Garcia Fogel, dans une nouvelle aventure théâtrale shakespearienne, une tragédie sur la comédie du pouvoir qui explore et explose tous les registres du théâtre, une saga avec moult rebondissements, du suspens, des trahisons, des conciliations, des réconciliations, la vie, quoi…
Shakespeare n’a pas trente ans lorsqu’il met un point final à cette épopée théâtrale qui raconte, en trois pièces, cinq actes et cent cinquante personnages, l’histoire d’un pays à feu et à sang en raison de rivalités sans cesse ravivées entre les Lancastre et les York – la guerre des Deux-Roses –, sur fond de guerre de Cent Ans. On y croise des méchants très méchants (Richard III), des figures historiques (Jeanne d’Arc), Henry IV, Henry V, Richard II et tous les descendants des York qui n’auront de cesse de faire payer à Henry VI les erreurs de ses ancêtres. En dépit des apparences, c’est une pièce moins complexe que les tragédies telles Othello ou Macbeth. Le ton et le rythme sont enlevés, la narration fluide et la kyrielle de personnages qui l’habitent offrent la possibilité aux acteurs de se lancer à corps perdu dans cette saga. Après avoir emmené la cinquième promotion de l’Ecole du Nord au Festival d’Avignon en 2018 avec Le Pays lointain (Un arrangement) de Jean-Luc Lagarce, Christophe Rauck fait venir la sixième promotion au Théâtre Nanterre-Amandiers avec cet Henry VI. Il sait qu’il peut compter sur l’engagement de ces jeunes acteurs, désormais professionnels, pour faire résonner et claquer les vers shakespeariens, jouer du travestissement, du théâtre dans le théâtre et surfer sur l’Histoire.
Christophe Rauck crée sa première compagnie en 1995 avec des comédiens rencontrés lors de ses années au Théâtre du Soleil. De 2003 à 2005, il est directeur du Théâtre du Peuple de Bussang, où il crée Le Dragon d’Evgueni Schwartz, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht et Le Revizor de Nicolas Gogol. Par la suite, il met en scène Getting Attention de Martin Crimp, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais à la Comédie-Française puis L’Araignée de l’Éternel, avant de diriger le TGP-centre dramatique national de Saint-Denis de 2008 à 2013. Il y créera Cœur ardentd’Alexandre Ostrovski, Têtes rondes et têtes pointues de Bertolt Brecht, Cassé de Rémi De Vos et Les Serments indiscrets de Marivaux (Grand prix du Syndicat de la critique). Pendant cette période, il monte également Phèdre de Racine et deux opéras de Monteverdi. En 2014, il est nommé directeur du Théâtre du Nord et de l’école rattachée, l’École du Nord, à Lille. Il met en scène trois textes de Rémi De Vos (Toute ma vie j’ai fait des choses que je ne savais pas faire, Ben oui mais enfin bon et Départ volontaire), Figaro divorce d’Odön von Horvath (Prix Georges-Lerminier du Syndicat de la critique : meilleur spectacle créé en province), Comme il vous plaira de Shakespeare et récemment, deux textes de Sara Stridsberg :La Faculté des rêves et Dissection d’une chute de neige. En 2017, il crée à Moscou Amphitryon de Molière, avec huit anciens disciples de Piotr Fomenko. Invité au Festival d’Avignon 2018 avec les jeunes acteurs sortant de la promotion 5 de l’École du Nord, Christophe Rauck y présente Le Pays lointain (Un arrangement)</em de Jean-Luc Lagarce. Depuis janvier 2021, Christophe Rauck dirige le Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national.
Diplômée en 1992 du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Cécile Garcia Fogel a depuis travaillé avec Stuart Seide (Henry VI de Shakespeare), Jean-Pierre Vincent (Iphigénie en Tauride de Goethe, Julie Brochen (Penthésilée de Kleist), Christophe Rauck (Phèdre de Racine, Comme il vous plaira de Shakespeare, La Faculté des rêves de Sara Stridsberg…), Joël Jouanneau (Les Reines de Normand Chaurette, Sous l’œil d’Œdipe,J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce) ou encore Alain Françon (Le Crime du XXIe siècle et Skinner). Au-delà de son travail de comédienne, Cécile Garcia Fogel intervient depuis 1998 en tant qu’enseignante au CNSAD, à l’École du Théâtre national de Strasbourg, au Conservatoire supérieur de Montpellier ainsi qu’à l’École du Nord. Depuis 2011 elle a également mis en scène Fous dans la forêt, Shakespeare Songs au Théâtre de la Ville ainsi que trois courtes pièces de Marivaux, dont Le Legs, avec les élèves de l’École du Nord. Elle obtient en 1998 le prix de la Révélation théâtrale du Syndicat de la critique pour sa mise en scène de Trézène Mélodies d’après Phèdre de Racine. Ce spectacle est repris cette saison au Théâtre Nanterre-Amandiers, accompagné de fragments du poète grec Yannis Ritsos.
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