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1,8 mètre, c’est l’espace d’une cellule de prison bélarusse. Celle où le régime de Loukachenko enferme ses opposants, tous ses opposants.
1,8 mètre, au sol, c’est un simple carré de lumière où chaque acteur va se succéder pour raconter des histoires de vies broyées et de résistances, tandis que dans l’ombre, à cour et à jardin, un chœur invisible entame un chant choral aux sonorités chamaniques. Plus tard, un autre chant jaillira, tel un long cri de douleur.
Derrière ces témoignages poignants, éprouvants, d’une violence vitale dits sobrement, sans emphase ou effets de manches, ces voix sont aussi des trouées de lumières dans la noirceur du monde.
Le metteur en scène et dramaturge Ivan Viripaev a quitté sa Russie natale et vit désormais à Varsovie. Dans la capitale polonaise, il a croisé de nombreux acteurs et réalisateurs bélarusses venus s’y réfugier. C’est en écoutant leurs témoignages qu’il a décidé de créer 1,8 M, un spectacle pour dénoncer, mais aussi soutenir les artistes. Faire entendre « la parole de ceux qui ne peuvent la prendre ». Une adresse à ouvrir les yeux parce que « la liberté est un problème international ». Ses pièces, à l’affiche de très nombreux théâtres russes, ont cessées d’être jouées en Russie depuis qu’il a annoncé vouloir reverser ses recettes à un fonds pacifique pour venir en aide aux civils ukrainiens.
[LA PRESSE EN PARLE]
« En Biélorussie, la répression brutale d’opposants qui contestent le dictateur en place. Un choc. » TTT Télérama
« La sobriété du dispositif est exemplaire, elle rend d’autant plus percutante, la restitution des témoignages par les actrices et acteurs on ne peut plus économes de leurs gestes. Des mots, encore des mots. Implacable. » Blog Médiapart
« […] c’est [Ivan Viripaev] un dramaturge majeur, il va sans dire, du monde contemporain, probablement l’un des plus bouleversants. » IO Gazette
« Les acteurs ne peuvent se passer de la scène : la performance ne fait pas seulement allusion aux événements qui ont eu lieu et se déroulent encore en Biélorussie, mais se pose comme un soutien engagé en direction des artistes. » Art Cena
« Car le théâtre peut être un espace sans équivalent pour connaître, mais encore plus pour véritablement éprouver, ce qui se passe à nos portes. Un spectacle documentaire profondément frappant et marquant. » ScèneWeb
«1,8 M», témoignages de prisonniers du Belarus Reportage RFI
Ivan Viripaev, dramaturge, comédien, metteur en scène, pédagogue, acteur, scénariste et réalisateur de cinéma, est né à Irkoutsk (Sibérie) en 1974. De 1999 à 2001, il enseigne le jeu d’acteur à l’École de Théâtre d’Irkoutsk. En 1998, sa pièce,Les Rêves provoque un scandale et entraine la fermeture l’ expulsion de l’artiste de la ville. Le Théâtre de la Cité Internationale accueille l ce spectacle l’année suivante dans le cadre du “Moscou sur scène, Mois du théâtre russe contemporain à Paris”. Une version anglaise est mise en espace par Declan Donellan au Royal Court de Londres et une version bulgare créée par Galin Stoev à Varna. Entre 2001 et 2015, Ivan Viripaev réside à Moscou où il s’impose comme une figure majeure du Nouveau drame russe. En 2009, il met en scène la version polonaise de sa pièce Juillet. En 2010, il monte deux autres de ses textes : Danse « Delhi » et Comedia, puis Illusions en 2011. Il assure, de 2013 à 2015, la direction artistique d’une des trois scènes les plus innovantes à Moscou, le Praktika. Il a scénarisé et réalisé quatre longs métrages pour le cinéma. Depuis 2016, il vit avec sa famille à Varsovie où il met en scène les versions polonaises de ses textes. Il a écrit près de vingt pièces traduites et montées en plusieurs langues. Son œuvre, au théâtre comme au cinéma, a été couronnée de nombreux prix internationaux.
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