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C’est à Trézène, en Grèce antique, que Racine situe l’action de Phèdre. Phèdre qui, à l’annonce de la mort de Thésée son époux, avoue son amour pour son beau-fils Hippolyte. Mais Thésée est bien vivant… Cécile Garcia Fogel a mis en musique les vers de Racine pour offrir une variation musicale et chantée de cette tragédie. Cette transposition est accompagnée d’extraits d’oeuvres du grand poète grec Yannis Ritsos.
C’est une re-création, vingt-cinq ans après, à laquelle convie Cécile Garcia Fogel. Pas un simple retour aux sources mais plutôt un désir de faire entendre autrement ces vers raciniens dont la musicalité naturelle ne cesse de hanter. Mettre en musique la Phèdre racinienne qui brûle, non pas d’une passion coupable mais d’un amour incandescent pour son beau-fils, permet de s’immerger naturellement dans la tragédie. Les extraits de Yannis Ritsos (1909 – 1990) offrent un éclairage plus contemporain à l’histoire de Phèdre. Trézène Mélodies tantôt se chante, se murmure, se fredonne ou se danse sur des airs arabo-andalous, des rengaines enfantines, empruntant au jazz comme au rebetiko, ces chants populaires nés dans les bas-fonds d’Athènes au siècle passé. Une partition taillée sur mesure, un écrin musical où la voix voilée de Cécile Garcia Fogel fait écho à celle, plus grave, de Mélanie Menu. Dans un décor dépouillé, voix et lumières sculptent cette tragédie en huis-clos ; la guitare d’Ivan Quintero étant le dernier élément de ce trio où corps et voix s’entremêlent pour incarner avec volupté le retour à Trézène. L’histoire finit mal. Mais c’est là le propre de la tragédie. Désormais, à Trézène, il y pousse des orangers, des figuiers et des caroubiers…
[ENTRETIEN] – À lire
« J’ai eu la chance au cours de ma carrière, d’avoir eu de beaux rôles à défendre, des personnages de femmes fortes. » Cécile Garcia Fogel L’Oeil de l’Olivier
[LA PRESSE EN PARLE] – À lire
« Fragments d’un chef-d’œuvre, airs de guitare et poésie : Cécile Garcia Fogel fait chanter Phèdre. Une adaptation hypnotique de la tragédie. » TTT – Télérama
« Le Rebetiko, chant des anarchistes grecs, insuffle aussi de sa force à cette nouvelle version de Trézène Mélodies. II en accentue la profondeur, mêle à la douleur une forme d’extase. » La Terrasse
Diplômée en 1992 du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Cécile Garcia Fogel a depuis travaillé avec Stuart Seide (Henry VI), Jean-Pierre Vincent (Iphigénie en Tauride de Goethe), Julie Brochen (Penthésilée de Kleist), Christophe Rauck (Phèdre de Racine, Comme il vous plaira de Shakespeare, La Faculté des rêves de Sara Stridsberg…), Joël Jouanneau (Les Reines de Normand Chaurette, Sous l’œil d’Œdipe, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce) ou encore Alain Françon (Le Crime du XXIe siècle et Skinner). Au-delà de son travail de comédienne, Cécile Garcia Fogel intervient depuis 1998 en tant qu’enseignante au CNSAD, à l’École du Théâtre national de Strasbourg, au Conservatoire supérieur de Montpellier ainsi qu’à l’École du Nord. Depuis 2011 elle a également mis en scène Fous dans la forêt, Shakespeare Songs au Théâtre de la Ville ainsi que trois courtes pièces de Marivaux, dont Le Legs, avec les élèves de l’École du Nord. Elle obtient en 1998 le prix de la Révélation théâtrale du Syndicat de la critique pour sa mise en scène de Trézène Mélodies d’après Phèdre de Racine. Trézène Mélodies est repris cette saison au Théâtre Nanterre-Amandiers, accompagné de fragments du poète grec Yannis Ritsos.
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